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Moncef Bouchrara

10 MILLIONS D'ENTREPRENEURS Les Tunisiens connaissent la désillusion des après révolutions. Devant l'impuissance et l'irresponsabilité historique de leurs gouvernants et de leurs élites politiques, beaucoup cherchent d'autres voies de redressement du pays et de leur socièté.Comment regarder La Socièté Tunisienne autrement ? Comment regarder l'homme autrement ? Ce blog offre en partage un certain nombre de mes textes écrits et publiés, pour certains depuis plus de 30 ans. D'autres plus recents. Ils refletent une autre perspective et une autre vision pour se redresser et se remettre sur le chemin du progrès et de l'égalité. Le chemin pour une Socièté de 10 millions d'entrepreneurs citoyens.

Moncef Bouchrara, l’«Ingénieur des Mythes» Par Mahmoud Abdelmoula ( 2008)

Moncef Bouchrara,
l’«Ingénieur des Mythes» (2008)
Par
Mahmoud Abdelmoula

Commissariat General du Developpement Régional

 

 

 

article publié par   Mah. Abdelmoula , Commissariat du Développement Régional.

dans la revue L’EXPRESSION N° 23 • 21 au 27 mars 2008 | p .37, Tunis

 

C’est ainsi qu’un sociologue espagnol, Echeverrià J. Ramon, ayant entrepris dans les années’90 des recherches empiriques en Tunisie, qualifiait Moncef Bouchrara. Il y expose une réflexion anti-conformiste d’un Tunisien, ingénieur de formation mais soci­ologue de vocation, dont l’œuvre inlassable d’investigation, d’explicitation et de vulgarisation portait sur une réalité tunisienne refoulée par la rationalité techno-bureaucrate de son pays : l’infor­malité dans la sphère productive et sociale...

La critique qu’il entreprend de paradigmes usuels (entrepreneuriat, industrialisation, innovation, endogénéité et mimétisme, hiérarchie et élites, capital culturel, identité et légalité, femme et famille...) a engendré une sémantique assez originale d’anthro­pologie économique tunisienne axée sur la «rampance».

Elle conteste à la techno-bureaucratie le prétendu monopole de cette rationalité économique et sociétale porteuse d’un «ordre constructif viable et d’un performance». Aussi, elle converge, après l’avoir précèdée durant les années 80’s, ( cf, articles de 1985 sur le secteur informel « Diminuer les entraves avant de multiplier les subventions » dans le journal La Presse du 20 et 27 mars 1985) vers la réflexion du Péruvien, Hemando De Soto, mondialement réputé pour son militantisme pour la reconnaissance de la valeur et de la pertinence économiques de l’économie dite «informelle». Ce secteur dont les entrepreneurs se recrutent chez les catégories défa­vorisées des pays du Tiers-Monde. Sauf que l’ingénieur des mythes n’a guère été sérieusement entendu par la hiérarchie quand il préconisait d’endogénéiser le capital culturel de l’entrepreneuriat «informel» dans l’approche nationale du développement économique. Il estime qu’un aggiomamento culturel propice à la visibilité et à la reconnaissance du potentiel endogène dont regorge la société tunisienne est vivement recommandé...

Il a particulièrement contribué au lancement d’initiatives de promotion de l’entrepreneuriat féminin (FEMA 1989) et de l’e­sprit innovant, notamment le désormais rituel Salon de l’invention et de l’innovation qui est à sa 21ème édition.

Ses travaux publiés dans les années’80 et 90 ont inspiré des recherches empiriques (Denieuî P.N, Echeverria, J. Ramon...) autour de la question de l’informalité et les modalités endogènes d’entrepreneuriat en Tunisie...

Mah. Abdelmoula , Commissariat du Développement Régional.

L’EXPRESSION N° 23 • 21 au 27 mars 2008 | 37

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